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Campagne du Soldat Léonard SYRIEX

36ème Régiment d'Infanterie Territorial.




Léonard SYRIEX est appelé à l'activité le 23 novembre 1895. Il arrive le jour même au 2éme Régiment de Zouaves .

Il est nommé 1ère classe le 30 décembre 1896.

Il est libéré le 27 octobre 1898, un certificat de bonne conduite lui étant accordé.


Il a fait la campagne en Algérie du 26 novembre 1895 au 27 octobre 1898.

Il fait une période au sein du 2ème Régiment Zouaves du 27 février au 26 mars 1905.


Il est mobilisé le 1er août 1914 et arrive au corps le 1er novembre 1914.


Dès le 9 novembre 1914 il intègre le 127ème Régiment d'Infanterie.

Le 6 Septembre le 127ème Régiment d’Infanterie prend l’offensive dans la direction générale de Montmirail. Le 1er corps attaque dans la direction des Essarts-Le-Vicomte, Esternay, Champguyon, Montmirail. Le 127ème Régiment d’Infanterie trouve le premier le contact à Esternay. La lutte d’Infanterie est violente. Le régiment gagnant du terrain occupe les Côtes 196 et 200. Sa progression s’accentue au delà de ces points jusqu’à 19 heures. En fin de journée, le Régiment couche sur ses positions.

Le 7 Septembre, à 7 heures, la progression reprend. L’ennemi, décimé par notre artillerie, bat en retraite. La poursuite commence. Cantonnements en fin de journée à Rieux et le Monat. Le 8 Septembre, continuation de la poursuite.



Combat de Magny.


Le 9 Septembre, à 4 heures, le Régiment après avoir dépassé Vauchamps, se porte à l’attaque de Magny où l’ennemi s’est accroché et d’où il lance une contreattaque sur notre droite. Prononcée à 16 heures, elle est enrayée par nos feux et repoussée. Magny est enlevé et la progression s’accentue au-delà. A 18 heures, l’ennemi en déroute se replie, poursuivi par le Régiment qui peut cantonner le soir à Fontaine-Chacun.

Les 10, 11, 12 et 13 Septembre, le mouvement en avant continue. La Marne est passée à Dormans, le 11 au matin. Les allemands ont fait sauté les ponts et c’est sur les ponts du Génie que les troupes franchissent allègrement cette rivière.



Occupation de Reims - 13 septembre 1914.


Le 13, Reims est occupé par le 127ème Régiment d’Infanterie qui stationne au Nord et au Nord-Est de cette ville.

Le 14 Septembre, la lisière Nord du Bois de Soulains et la Ferme Modelin sont attaqués. L’ennemi résiste avec acharnement. A 16 heures 15, l’attaque est reprise pas le Régiment engagé en entier et, en fin de journée, les objectifs assignés sont atteints.

Dans la nuit du 14 au 15 le Régiment relevé va cantonner à la Neuvillette.

16 et 17 Septembre, mouvement du Régiment vers l’Ouest qui occupe, le 18, Gernicourt et le Bois de Gernicourt avec l’ordre de s’organiser pour résister sur place à toute tentative de l’ennemi.

Du 18 Septembre au 10 Octobre la mission du Régiment reste la même. Le 13 Octobre, la reprise de l’offensive amène le 3ème Bataillon à remplacer à la Côte 108, le 148ème Régiment d’Infanterie qui avait enlevé cette position. En fin de journée une violente attaque de l’ennemi est repoussée. Le 15 Octobre, le Régiment reçoit l’ordre d’attaque la côte 91 avec un Bataillon de tirailleur Sénégalais. A 4 heures 45, le 2ème Bataillon passant par Berry-au-Bac et l’Ouest de la Côte 108 se porte en avant vers la lisière Ouest du Bois de la Côte 91. Le Bataillon de Tirailleurs et le 3ème Bataillon suivent le mouvement. Le 1er Bataillon, franchit le canal à Sapigneul pour suivre la progression. L’ennemi qui occupe des positions puissamment organisées résiste énergiquement. Ses feux de mousqueterie, de mitrailleuse et ses barrages d’artillerie déciment nos unités qui doivent se replier sur la rive droite du canal.

Maintenu en arrière dans la région de Fismes jusqu’au 30 Octobre, le Régiment se transporte vers Chassemy avec mission de maintenir l’ennemi au Nord de l’Aisne. Il assure cette mission jusqu’au 6 Novembre.



Région de Chavonne - Soupir.


Le 8 Novembre, il occupe le secteur Chavonne-Soupir dont il assure la défense et l’organisation. Il y est maintenu jusqu’au 30 Novembre. Retiré du front le 1er au 16 Décembre, il occupe la région de Paars, Trélon, Rosnay.



Combats de Beauséjour.


Embarqué le 17 Décembre à Fismes, il est transporté dans la région de Cuperlyla-Cheppe où il stationne jusqu’au 4 Janvier 1915. A cette date, il relève dans les tranchées Est de la Ferme de Beauséjour, le 43ème Régiment d’Infanterie.

L’occupation de ce secteur fut, pour le Régiment d’Infanterie, une des périodes les plus dures de la guerre. Pendant deux mois et demi d’hiver ce fut un séjour atroce, ni contre la pluie et le froid, ni contre les projectiles, où le ravitaillement ne pouvait être amené au moyen d’attelages qui entraient dans une boue dont on ne pouvait les tirer, était porté à dos d’hommes de très loin et dans des conditions extraordinairement pénibles. Séjour occupé par des combats continuels, où les poilus, les pieds gelés, se montrèrent héroïques dans la prise et la reprise d’éléments de boyaux de tranchées, que les solides troupes de la Garde prussienne qui leur faisaient face, leur disputaient âprement à coup de grenades, alors qu’il n’avaient eux-mêmes que leurs fusils pleins de boue pour les repousser.

Le 5 Janvier 1915, la 9ème Compagnie attaque le Fortin de Beauséjour. Un peloton parvint malgré les fils de fer à entrer dans les tranchées du Fortin, mais le reste de la Compagnie arrêté, par les feux de l’ennemi que protègent des réseaux de fils de fer, ne peut retenir les premiers occupants qui reviennent.

Le 9 Janvier, une nouvelle attaque du Fortin est menée par le 1er Bataillon. Après une courte préparation d’artillerie, la 1ère Compagnie pénètre dans le Fortin par une brèche ouverte dans les fils de fer. Une fusillade nourrie part de l’ouvrage mais n’arrête pas les assaillants qui détruisent les défenseurs faisant 17 prisonniers et capturent une mitrailleuse dont les servants refusèrent de se rendre et se firent tuer sur leurs pièces.

L’organisation était entreprise immédiatement et la conquête des tranchées Nord-Est et Nord-Ouest de l’ouvrage se poursuivit avec acharnement. A 9 heures 15, le Fortin était solidement tenu. L’ennemi le soumet jusqu’au soir à un bombardement d’une violence extrême qui cause aux occupants des pertes sévères aggravées par les éboulements qui ensevelissent des fractions entières.

A partir de 21h30, de fortes patrouilles ennemies sont vues se dirigeant sur le Fortin, des groupes nombreux sont signalés rampant dans la même direction et à 1h30, l’ennemi se précipite à l’assaut de la position en hurlant et lançant des grenades.

Les défenseurs doivent d’abord céder du terrain sous le nombre quand, renforcé par un, puis deux pelotons ils refoulent l’ennemi hors du Fortin qui reste entre nos mains.

Du 10 Janvier au 15 Février, le Régiment assure la défense et l’organisation du secteur de Beauséjour, dont les tranchées adverses, séparées par un simple réseau de fil de fer, sont réunies par des boyaux communs où les postes d’écoute, les pieds enfoncés dans la boue gelée, attendent d’un côté ou de l’autre l’irruption du voisin.

Bivouaqué au Nord-Est de Laval le Régiment reçoit, le 18 Février au matin, l’ordre de se porter à Mesnil-les-Hurlus.



Combat de Mesnil les Hurlus.


La 19 Février, à 11 heures, l’ordre d’attaquer est donné. Le 2ème et 3ème Bataillons en première ligne s’élancent à l’assaut. Deux Compagnies du 2ème Bataillon parviennent jusqu’à la première tranchée allemande et l’occupent. Le reste des deux Bataillons durement éprouvé par les feux de barrage et de mousqueterie doit regagner ses emplacements de départ. A 18 heures, un nouvel assaut est tenté par le 3ème Bataillon qui, après un bond en avant, est de nouveau cloué sur place pas les feux des mitrailleuses ennemies.

Le 23 Février 1915, le Régiment est relevé et va bivouaquer à l’Ouest de Somme-Tourbe.

Le 28 Février, nouvelle attaque des Bois Oblique et En Equerre en avant de la Ferme de Beauséjour et de Mesnil, enrayée par les feux ennemis. Le 1er Bataillon occupe le fortin de Beauséjour. Le 1er Mars, nouvelle attaque du Bois Oblique, arrêtée au premier bond par les mitrailleuses ennemies. Le 2 Mars, l’attaque du Bois Oblique est à nouveau ordonnée à 11 heures 30. Après une courte préparation d’artillerie, les 1er et 2ème Bataillons enlèvent le bois faisant 23 prisonniers. A 16 heures, le 3ème Bataillons attaque à son tour, progresse lentement par boyaux et tranchées et achève l’occupation du Bois, capturant une mitrailleuse et faisant 30 prisonniers.

Du 3 au 16 Mars, l’occupation du bois est assurée par le Régiment qui repousse les contre-attaques journalières de l’ennemi. Celle du 11 Mars, particulièrement violente, laisse entre nos mains 46 prisonniers dont 1 Officier. Les 16 et 17 Mars, le Régiment est enlevé en autos et transporté à Sarry où il reste jusqu’au 21. Il se porte de là dans la région de Saint-Mard-les-Rouffy, Poncany.



Combat de Woëvre.


Enlevé le 27 Mars, en camions-autos et transporté dans la région de Normée, le régiment continue son mouvement par voie ferrée et voie de terre jusqu’à Bellery où il arrive le 2 Avril 1915. Le 3 Avril, au cours de la reconnaissance du secteur d’Hennemont, que le Régiment doit occuper, le Lieutenant-Colonel Lambolay est grièvement blessé. Le 4 Avril, le Régiment occupe le secteur d’Hennemont. Un très mauvais temps, le sol détrempé gêne les préparatifs.

La 5 Avril, ordre est donné au Régiment d’attaquer la lisière Ouest du Bois de Parfondrupt et les Côtes 226 et 217. L’attaque est déclenchée à 14 heures 20. L’élan des troupes est remarquable. Les vagues d’assaut partent successivement au coup de siffle et la progression s’effectue comme sur un terrain d’exercice, malgré le feu nourri de l’ennemi à l’abri derrière ses fils de fer. Le 2ème Bataillon qui s’élance d’abord, progresse franchement et rapidement d’environ 700 m. Il est arrêté par les réseaux restés intacts et doit se fixer sur place, organisant rapidement des éléments de tranchées.

Le 3ème Bataillon, s’élançant à son tour, cherche à atteindre la lisière Sud-Ouest du Bois Pareid et la Côte 217. Arrêté de même par les réseaux intacts, il se retranche. Une nouvelle progression étant impossible, les 2ème et 3ème Bataillons doivent regagner à la nuit leurs emplacements de départ, puis les abris de la Noire Haie.

Le 17 Avril, le Régiment occupe la région arrière à Châtillon-sur-les-Côtes et Caserne Marceau, à Verdun. Il occupe, du 17 au 20, le secteur de Fresnes-en-Woëvre, puis enlevé en camions et en chemin de fer, il débarque, le 24 Avril 1915, dans la région de Fismes. Le 26 Avril, le Régiment relève dans les tranchées, au Nord de Caurroy et d’Hermonville, le 5ème Régiment d’Infanterie.



Occupation des secteurs du Luxembourg.


C’est alors, dans les secteurs de Luxembourg, de Pontavert, de Villiers-Franqueux et du Godat, une longue période de stabilisation, de travaux nombreux, de bombardements, de reconnaissances, de patrouilles, de petites opérations qui maintiennent la combativité de la troupe et la tiennent en haleine l’ennemi.

C’est dans le secteur du Godat, qu’en Septembre 1915, pour appuyer ceux faits en Champagne, sont exécutés d’importants préparatifs d’attaque où le système de tranchées est porté de 250 mètres en avant, malgré une réaction continue et terrible de l’ennemi, qui cause de nombreuses pertes.

Relevé, le 20 Février, le Régiment stationne dans la Région de Sarry, d’où il est enlevé en autos et transporté à Vitry-le-François, puis à Verdun, où il arrive le 26 Février 1916. Déplacement rendu très pénible par le froid, débarquement impressionnant, sous les gros obus noirs, sous le vol des immenses et noirs avions ennemis qui lâchent leurs bombes à cent mètres.



Léonard SYRIEX passe au 36ème Régiment d'Infanterie Territorial le 7 février 1916.



Fin janvier 1916, le commandement pressent une attaque prochaine. Les corps, secrètement informés, sont fréquemment alertés. Le 18 février, les 9ème et 10ème compagnies sont aux baraquements de Souville, en réserve de secteur de Vaux.

Le 21, l'action de l'artillerie ennemie s'intensifie. Partie de Vaux doit être évacuée ; les 9ème et 10ème sont envoyées au fort de Tavannes, avec l'état-major du bataillon.

Les 23 et 24, l'ennemi redouble son bombardement : un soldat tué et un blessé dans l'ouvrage de Bezonvaux ; quatre hommes sont tués en traversant le bois du Petit-Chéna. Le 25, temps froid et pluvieux, la neige tombe, la terre en est couverte. Le sol est très glissant. Ces circonstances vont nous favoriser. Les points d'appui de première ligne peuvent être évacués sans éveiller l'attention de l'ennemi.

Le bataillon reçoit l'ordre de se rassembler à la caserne Marceau. trois autres bataillons peuvent s'y rendre sans autre dommage que l'abandon d'une cuisine roulante dans le Grand-Chéna, faute de chevaux. En raison du bombardement, qui lui abat deux chevaux, la 11ème compagnie est forcée d'abandonner une partie de son matériel et de ses vivres (elle a deux blessés et sept disparus faits prisonniers). Le peloton de mitrailleurs (cote 242) a deux chevaux tués, sa voiture éventrée. Il doit abandonner son caisson et partie de son matériel.

Vers 10 heures, le bataillon est réuni à Marceau. De là, il se rend à la caserne Chevert, puis, le 26, aux carrières (cote 149, 1 kilomètre sud-ouest du fort de Vaux), sous bois, où un sergent et deux soldats sont blessés.

Le 27, le bombardement atteint une violence inouïe. A 13 heures, en prévision d'une attaque, les 11ème et 12ème compagnies sont envoyées sur les deux croupes nord du ravin de Souville – Vaux, face au nord, où elles doivent tenir. Les 9ème et 10ème compagnies restent sur place (800 mètres sud-ouest de la cote 349) et subissent, comme les autres, le bombardement terrible qui dure presque toute la journée. Tous les hommes se comportent admirablement sous le feu. Malheureusement, le soir, les pertes sont élevées : 27 tués et 49 blessés, dont plusieurs meurent à l'hôpital des suites de leurs blessures.






Léonard SYRIEX le 27 février 1916 au bois du Châpitre commune de Vaux devant Damloup (Meuse).

Excellent soldat, brave et dévoué, très belle attitude sous le feu ennemi.

Il est tué à son poste lors d'un bombardement intense.

Il fut cité à l'ordre du régiment le 15 avril 1918, et décoré de la Croix de Guerre.